C'était le mercredi 07 mai.
Nous sommes encore mercredi, mais dans exactement dix minutes, nous passerons à jeudi. C’est fou ce que je temps passe vite, on se demande ce que l’on fera demain, puis, on se dit qu’on ne fera rien, se persuadant que la vie est devant nous. Mais lorsqu’on sera vieux et tout ridé, est-ce que nous regretterons ce jour où nous nous sommes dit " la vie est devant nous " ? Que demain toutes les possibilités du monde s’ouvriront à nous ? Si vous me dîtes que oui, je nous vous croirez pas. Je pense que nous ne mourrons jamais sans regrets, je suis sûre qu’il y a toujours une partie infime de nous qui regrette. Qui se dit " j’aurais dû tenter ma chance ". Et cela me fait peur, lorsque je vois à quelle vitesse le temps passe, à quelle vitesse les gens vieillissent autour de moi et à quelle vitesse les gens à qui je tenais disparaissent dans les méandres du temps. Du haut de mes dis-sept ans, je trouve que la mort est bien trop présente dans ma vie. Il suffit de regarder aux informations du soir où de regarder autour de nous, derrière les larmes de nos amis ou de notre famille pour savoir que la mort est bien plus présente que la vie, parfois. Demain je me réveillerais et j’aurais quarante ans, j’aurais sans doute un mari, des enfants et un travail stable et je dois avoué que ça me fait peur. Mais à qui ça n’a pas fait peur lorsqu’il avait dix-sept ans ? J’aurais sans doute une vie monotone entre le travail et la famille. Je répéterais les mêmes gestes tout les jours et j’aurais vite oublié cette vie que j’avais lorsque j’avais dix-sept ans qui me disait de profiter à fond de la vie et de découvrir le monde. Tout cela sera loin derrière moi. J’entend les chiens qui aboient dehors et je me demande quand est-ce que je vais dormir. De toute manière, je n’en ai pas la force, je n’en ai pas envie. Je vais encore pianoté quelques temps sur mon ordinateur, à la recherche de quelque chose d’intéressant ou de culturelle et je m’en dormirais sans doute devant, sans l’éteindre et ensuite je me réveillerais en sursaut, m’injuriant de mettre assoupie devant mon écran. Mais qui sait ce que l’avenir me réserve ? ça se trouve, tout cela ne va pas se passer comme cela. Quelle est la probabilité que ça se passe comme ça ? Quelle est la probabilité que lorsque je serais vieille, je regretterais un jour en particulier dans ma vie ? Je pense en fait, que j’ai peur de la mort. Mais qui n’en a pas peur ? Et je suis sûre que si un jour Devy Jones me pose la question " as-tu peur de la mort? " Je répondrais comme le capitaine Jack Sparrow " tu n’imagines même pas à quel point! "
Cela fait exactement onze minutes que j’écris. Nous sommes jeudi, que vais-je faire aujourd’hui ?
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#Alleycat.