I want to travel the world.

Parce que je suis stupidement conne.

Je l’ai vu, pourtant j’ai continué. Je te regardais, le visage plein de colère et de tristesse, t’accusant de choses absurdes. Je le savais, pourtant, je continuais. Et toi tu me fixais, le regard rempli d’incompréhension. Je voyais que tu étais perdu, que tu avais mal. Mais j’ai préféré continuer d’être une connasse. Je t’ai même dis que je voulais rentrer chez moi. Tu te rends compte ? Tu m’as même proposé de me raccompagner. Et j’ai dit oui. Je l’ai dis, mais je ne le pensais pas. Je voulais juste que tu me prennes dans tes bras. Pourtant je t’ai repoussé. Je t’ai déclaré que tu ne m’aimais pas assez, que tu avais honte de moi, que tu ne me faisais plus de câlins. Je sais que j’ai été trop loin, car tout cela n’était que mensonges. On s’est disputé pour des broutilles, des conneries. Je le savais pertinemment, mais je ne voulais pas l’avouer. Par fierté peut-être. Toujours est-il qu’à mesure qu’on se rapprochait de la voiture et du point de non retour en arrière, tu essayais de me retenir. Pourquoi j’ai été comme ça ? Aussi méchante à faire poindre les larmes aux bords de tes yeux ? Et là tu m’as pris fermement par les hanches et tu m’as dis que tu tenais à moi et que tu ne voulais pas me perdre. Je t’ai serré dans mes bras. D’un coup, une pulsion. C’est tout ce dont j’avais besoin d’entendre. Pourtant, tu le dis tout les jours que tu m’aimes. Pourquoi à ce moment précis en avais-je besoin ? Alors je t’ai serré comme on serre une bouée de sauvetage. Je ne voulais plus te lâcher. Je voulais que tu restes près de moi pour toujours. Sentir ta chaleur réconfortante à jamais. J’ai juste peur de te perdre, que tu t’en ailles. J’ai si peu de confiance en moi, que je me dis que tu trouveras plus belle, plus gentille, moins chiante et plus drôle. Et c’est ma manière de résister à ce sentiment de peur. De te repousser. Je ne sais pas pourquoi. Je culpabilise quand je le fais, mais je ressens le besoin de temps en temps de t’en vouloir pour une raison idiote. C’est méchant, voir cruel. Mais j’en ai réellement besoin que de t’accuser pour une chose infime. Je sais que c’est comme ça que je vais te perdre, mais je le fais tout de même. Pourtant, tout de ce que je veux, c’est vivre un réel conte de fée avec toi. Et c’est à ce moment, lorsque je t’ai serré dans mes bras que tu as relevé mon visage où perlait des larmes que tu m’as dis que j’allais encore devoir te supporter très longtemps. Et à travers mes larmes je t’ai sourie. Je t’ai sourie d’un sourire plein d’espoir.

    #Alleycat