I want to travel the world.

Pleurer aide à moins pisser à ce qu'on dit.

J’ai pleuré. Comme jamais j’avais pleuré auparavant. J’ai pleuré devant ma mère, devant ma soeur, devant ma meilleure amie et devant mon copain. Je me sens comme une merde, mais qu’est-ce que ça fait du bien. J’ai tout avoué, tout ce que j’avais sur le coeur. Mon désespoir face à mon avenir, à mon manque d’envie et à mes pensées suicidaires. J’ai tout dit, j’ai rien caché. Et bizarrement quand tu l’as dit une fois, les fois suivantes sont plus faciles. Je ne sais pas ce qui m’a pris, peut-être parce que ma mère m’a poussé à bout encore une fois. C’était une grande engueulade, où j’ai avoué que je voulais me suicider et j’ai claqué la porte. Je vis maintenant chez ma soeur depuis quelques heures pour une durée indéterminée. Je ne sais pas si je vais revenir. J’aimerais pouvoir rester. M’éloigner de ce qui me fait mal et ce qui nourris mes envies suicidaires. Pourtant, je sais que ce n’est pas la solution, la solution n’est pas de fuir, mais je n’en trouve pas trop. Si y’a des idées, je suis preneuse.
Je pense que ça va me faire du bien de passer un peu de temps chez elle, comme une pause. Loin d’eux. Loin de la souffrance et du sentiment d’être un monstre qui mérite que de mourir, je ne sais pas.
Suis-je une bonne personne ? Cette question tourne en boucle dans ma tête. Mes proches me disent que oui, j’en suis une, mais je n’ai pas l’impression qu’ils voient le vrai moi, celle qui veut montrer que ouais, elle peut être un monstre et pire que quiconque pense. Pourtant, je n’ai pas envie de donner cette image, comme celle que je n’ai pas envie de donner d’une fille suicidaire qui n’arrête pas de se lamenter.
Suis-je une bonne personne ?

    #Alleycat.