Je repense à cette fille dans ma classe. La dernière fois, elle a confiée à mon amie que de toutes manières, elle ne pourrait pas vivre dans la campagne coupée du monde et loin des boutiques. Qu’il fallait absolument qu’elle ait son portable sur elle et qu’il fallait absolument que pendant les vacances, elle change de maillot de bain tous les jours et qu’ils rétrécissent pour qu’ils deviennent sexy. Que de toutes manières, c’était normal que mon amie voudrait vivre à la campagne. Car, selon elle, mon amie est grosse et ne voudrait sans doute jamais mettre de maillot de bain. Alors que mon amie à juste des formes, mais dès qu’on fait pas du 32 de toutes les manières on est grosse, alors je préfère même pas me prendre la tête avec ce sujet là, cela serait une grosse perte de temps, surtout que mon amie va à la piscine au moins une fois par semaine et que son élément préféré est l’eau. Bref, si cette fille pourrait chercher à connaître mon amie avant de porter des préjugés attifes, ça serait cool, mais je pense que le jour où tout le monde - entier - fera ça, je serais morte depuis 2589562954941258 ans. Mais bon, on est tous des êtres humains, on a tous droit à l’erreur, paraît-il. Reprenons là où je m’étais égarée : devant la discussion que venais de m’exposer mon amie, je n’ai pu que méditer sur cela pendant plusieurs jours et je me suis rendu compte de la stupidité des propos de cette je-veux-porter-des-maillots-de-bain-qui-rétrécissent-car-c’est-trop-sexy. La vie ne se résume pas à aller faire les boutiques, à être bloqué dans un monde virtuel de portable et d’ordinateur, d’être maigre et d’être sexy. Quand on y réfléchi bien, on a juste besoin d’oxygène, de nature, de nourriture, d’eau, de soleil, de dormir, de quelques vêtements et d’un petit peu, voir de beaucoup d’amour. Ce sont nos besoins primaires. Bien sûr, il faut se divertir, chanter, danser, dessiner, voir faire les boutiques, mais jusqu’où peuvent aller nos besoins secondaires ? Peuvent-ils aller jusqu’à devenir nos besoins primaires ? Je trouve cela bien malheureux ou plutôt dommage. C’est pour cela que je trouve qu’il n’y a rien de mieux que d’un peu d’oxygène, d’une grande étendue d’herbe, d’un joli soleil, d’une mélodieuse guitare et de beaucoup d’amour. Accompagné d’amis qui chantent et qui dansent, de quelques feuilles et d’un crayon pour dessiner se merveilleux paysage, d’un sarouel et d’un tee-shirt Bob Marley. Sans oublier la maison en bois digne d’une maison ancienne et un peu bricolé par nous-même au fond de l’étendue d’herbe. Ouais, c’est ça la vraie vie.

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

Ouais, c’est ça la vraie vie.

" J’ai soudain le sentiment étrange d’être en harmonie avec moi-même, tout est parfait en cet instant, la douceur de la lumière, ce petit parfum dans l’air, la rumeur tranquille de la ville. J’inspire profondément car la vie me parait alors si simple, qu’un élan d’amour me donne tout à coup envie d’aider l’humanité tout entière. ", Le fabuleux destin d’Amélie Poulain.

#Alleycat.