I want to travel the world.

Chaque journée est banale, mais elles sont toutes différentes.

Aujourd’hui, je me suis levée à exactement 6h43 alors que mon réveil était à 6h15. Dès les premières minutes, un mot ordinaire cité par plus de la population terrestre est sortie de ma bouche : " merde. " Je me suis précipité d’aller enfiler un leggings, un tee-shirt long, mon écharpe, ma veste et dans la foulée j’ai attrapé mon sac. J’ai filé dans la salle-de-bain pour tout ce qui était brossage de la dentition et maquillage et je suis descendu en bas prendre quelques trucs à manger à mettre dans mon sac et j’ai ensuite enfilé mes chaussures. Je suis sortit de chez moi et pour couronné le tout : il pleuvait. Merde. J’aime bien la pluie, mais pas lorsque je suis énervée. J’ai marché jusqu’à mon arrêt, mais sur la route, j’ai vu mon bus qui arrivé et je me suis dit cette fois-ci : " putain de merde. ". Pour changer. Et j’ai couru jusqu’au stationnement pour monté dans le bus. Il était environ 7h20. Je m’assois à une place tout au fond et c’est seulement à ce moment là que je me souviens que j’ai des trous partout dans ce leggings. Merde. Je me dit que c’est pas grave et que les gens ne le remarqueraient pas, se disant sans doute que c’est la mode. J’arrive à mon lycée à 7h50 et je rencontre une amie, elle m’apprend qu’elle va se faire opérer des amygdales et qu’elle n’a pas envie d’y aller. Je la comprend, la réconforte, mais je dois aller en cours. Je lui claque un bisou sur la joue et m’en vais. Sur la route, je croise l’une de mes plus proches amies, son grand "A" Anarchy dans le dos se voit au loin ainsi que ces cheveux blond-roux. Je l’a salut d’un sourire et elle me répond d’un bisou sur la joue et me demande si j’ai révisé pour les 3 contrôles de la journée. Quoi? ! Y’a un contrôle ? Enfin, je veux dire : des contrôles? ! Merde. Elle me regarde exaspérer, se rappelant que j’ai une mémoire sélective et que j’ai dû oublié de regarder dans mon agenda. Elle n’a pas tord. Elle m’envoie tout par message et j’apprend pendant 20 minutes. J’arrive en cours et je réussi le contrôle. Je suis super contente. Ensuite, le prof nous apprend nos notes de BAC blanc, j’ai 15 en français et 10,5 en histoire-géo. Je me suis vraiment rétamée en histoire-géo, en même temps lorsqu’on écrit que l’aménagement du territoire français et dû aux catastrophes naturelles, on récolte que ce que l’on sème. Pourtant c’était simple, c’était du à l’Etat. L’ETAT. C’était pas si compliqué pour moi de devenir. Merde. La matinée passe plutôt rapidement, mon deuxième contrôle se passe comme le premier : bien. Viens l’heure de manger. Mon amie m’informe que je mange chez elle, okay, ça me dérange pas, je la suit. Et ce fut les deux heures de marche les plus intenses de ma vie. Mes deux heures se résumaient à ça : bus, marche, rer, bus, monté à pied, bus, marche en pente, bus, bus, marche. On a eu comme même le temps de prendre quelque chose à manger chez elle, on y est resté peut-être 30 secondes. Merde. L’après-midi : contrôle, heure de trou, AP en maths, AP en anglais. Fais chier. Pendant le contrôle, j’apprend mon résultat de BAC de matières professionnelles : 9,25 et cinquième de la classe avec cette note… Désastre. Mais suis-je vraiment motivée pour l’avoir ce putain de BAC ? A quoi il va me servir ? A rien. Mais faut passer par là, l’obligation l’exige si je veux faire des " études ". Pendant les trois heures qui suivent, je le vois me regarder, de ses yeux bleus océans. Nous ne faisons que rire et je me rend compte qu’avec seul le mot " poney ", il arrive à me faire rire. Non, je ne dois pas me faire de fausses idées, on est juste amis, c’est tout. Pourtant, on se rapproche. Non. Je me fais de fausses idées. Merde. Enfin la journée se termine, mais je rentre chez moi pour dix minutes, on ressort et on file au conservatoire. J’ai déjà une heure de retard et je devrais être sur scène, ma prof de hip-hop compte sur moi. J’arrive et je répète, il n’y a que sur scène que je me sens moi-même, où je me sens libre d’y ajouter ma touche personnelle. Alors je danse. Et putain de merde que ça fait du bien après une longue journée. Mes amis sont près de moi et on s’encourage, malgré le fait que dans ce conservatoire nous n’avons pas notre place. Il n’y en a que pour le classique. Le hip-hop, c’est de la danse de rue, c’est de la racaille et ça met des baguis et ça dit " wesh wesh bonhomme". Bref. Les clichés de merde. C’est simple, il y a deux ans on avait les toilettes et les douches comme vestiaires alors que les classiques sont trois dans une loge somptueuse. L’année dernière, on avait eu une mini loge avec tout les petits. C’est déjà " mieux ". Mais cette année, alors là, je ne pouvait rêver mieux, y’a un écriteau sur un rideau de fer où y’a écrit " hip-hop ". Génial. On a un rideau de fer. Merde. En plus, certains pètent des câbles dans le groupe et on ne veux pas de nous au final. Génial. Moi je jette l’éponge, merde. Trop de haine dans ce monde. Et là je suis rentrée il y a une heure. J’ai mangé, j’ai pris ma douche et maintenant je suis dans mon lit à vous écrire et je me dis que tout de même, il se passe beaucoup de choses dans une journée et que je suis sûre que j’ai oublié beaucoup de choses et je pense que ça me prendrait des pages et des pages. Et peut-être qu’après tout, les journées banales ne le sont peut-être pas. On en apprend chaque jour et c’est cela qui fait d’une journée banale, une journée différente. Une journée où tout peut arriver. Merde.
" Tout est provisoire : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi. La mort est tellement inéluctable qu’elle prend tout le monde par surprise. Comment savoir si cette journée n’est pas la dernière ? On croit qu’on a le temps. Et puis tout d’un coup, ça y’est, on se noie, fin du temps réglementaire. La mort est le seul rendez vous qui ne soit pas noté dans votre organizer. " 99F, Octave.

    #Alleycat.