Mes yeux s'illuminent.
Le rideau s’ouvre. La pièce est vaste. Je peux voir qu’il y a environ cent à deux cents places. La musique se met en route et doucement on nous voit apparaître dans la lumière. Lentement le rythme s’impose pour devenir de plus en plus fort. Je prend ma respiration et la bloque. Je n’ai pas le droit à l’erreur. J’expire. C’est maintenant ou jamais. Je commence à danser, mes pas sont fluides et se calquent sur la musique. Mon haut du corps bouge, il ne doit jamais être inactif, même quand je danse juste avec mes jambes. J’emplie mon espace vitale de bonnes ondes et rentre dans la peau de mon personnage. La pression monte, vais-je arrivé à danser jusqu’à la fin, faire mes pas aussi bien qu’en répétition ? Tout ce joue maintenant. Le monde du hip-hop me happe peu à peu et je me sens ivre de toute cette musique. Celle qui me dit que je suis libre, que mon style est personnel et que c’est moi qui impose ma propre vibe, mon propre feeling. Je respire de plus en plus vite, la musique devient de plus en plus rapide. J’effectue des mouvements compliqués, mais mon corps les connait par coeur et il s’est entraîné mainte et mainte fois. C’est bon, maintenant je maîtrise. Je me sens dans mon univers et j’ai l’impression que rien ne peut m’arriver. Il n’y a que quand je danse que je me sens moi, il n’y a que quand je danse que je ne pense à rien. Ma tête est vide, mon corps connaît les pas et le fait naturellement sur la musique, pas la peine de réfléchir. Je suis toute sourire. J’aime danser sur scène. Puis, la musique descend peu à peu, je sais que c’est bientôt la fin. J’effectue les derniers pas de danse et la musique s’arrête. Je salue. La foule applaudit, siffle et tape des pieds. Nous avons réussi et alors mes yeux s’illuminent.
" La vie est un ballet : on ne le danse qu’une fois. " Proverbe malinké.
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#Alleycat.