I want to travel the world.

La route des songes.

Depuis peu, des idées sombres traversent mon esprit. J’ai de plus en plus envie de partir loin d’ici. Je ne parle pas d’aller dans d’autres pays, de visiter des monuments et changer d’air. Je pars de réellement partir, littéralement, physiquement. Oui, j’ai des envies de suicide. Je me perds un peu dans l’être humain. Il y a tellement d’hypocrisie, des " je t’aime " lancés comme des prospectus, sans qu’on ne les pense vraiment. Tellement d’égoïsme dans les coeurs si bien qu’on marcherait sur le cul d’à côté pour s’élever. Tellement de cupidité, de mensonges, de trahisons… L’être humain n’est plus ce qu’il était, il vit avec plus qu’il n’en faut et se plaint de ne pas avoir assez. Si aujourd’hui on a pas assez, c’est qu’on a trop gaspillé. Le monde part en vrille et rien ne peut l’arrêter. On en est tous témoins et on le regarde s’effondrer comme on regarderait un film au cinéma. L’humanité a disparut depuis belle lurette, on essai de le concrétiser par des métiers du social et de la santé. Il n’y a plus de générosité, c’est chacun pour sa gueule et puis je t’en merde. Vous me direz : tu ne connais pas ton avenir, tu es encore jeune, qui sait ce que l’avenir te réserve ? A ce moment, on parle d’espoir. L’espoir fait vivre. Mais à l’heure actuelle, l’espoir est mort depuis bien longtemps, ce n’est qu’un fantasme. Ce ne sont pas des arguments tangibles et solides qui me pousseront à garder pieds sur Terre. C’est juste des putains d’hypothèses positives sans fondement qui s’écrouleront à la minute où je verrais une chose abominable. Oui, car j’en vois tout les jours. Des choses qui me donne la nausées, il suffit de voir ma putain de génération ratée. Aussi, il suffit d’allumer sa télévision pour en voir. Il ne faut pas vivre à travers la télévision me direz-vous, ça ne raconte souvent que des cracks et ça en fait trop. Cependant, même sans la télévision, le monde est horrible. Terrorismes, animaux tués, enfant soldats, malbouffe, morts, être robotiser,... Et tant d’autres. Tant d’ignorance sur l’importance des sentiments, de l’humanité. Tant de mépris pour les personnes différentes de nous. Tant de peur dès qu’on sort tard de chez soi la nuit. Trop d’inconscience lorsqu’on laisse notre assiette remplie. La vie c’est le présent. Avant que je naisse, il n’y avait rien, après que je serais partit, il n’y aura rien. Il n’y a pas de vie après la mort. Rien qu’un trou noir. Rien qu’un corps qui se décompose. Le cerveau ne fonctionne plus, le coeur non plus. Rien. Nada. Ce n’est qu’un corps sachant bouger, marcher, sourire, parler, pleurer, apprendre et inventer. Sans le fonctionnement, il n’est rien qu’une enveloppe charnel. Un véhicule. La vie c’est le présent. Le passé c’est trop tard et le futur et trop difficile à cerner, pour le moment, il ne sert pas à grand chose. Alors à quoi bon vivre quand ton présent est merdique ?
Qu’est-ce que vous me dîtes ? Qu’il faut se battre ? Mais se battre pour quoi en fait ? Pour essayer de changer le monde de mes petites mains. Impossible, les gens s’en foutent, ils ne veulent pas changer le monde. Ou peut-être une poignée. On ne peut pas changer le monde à 20. Ils ne feront rien pour le changer, ils ne nous écouteront pas : ils ont signés un pacte avec le Diable. Alors je vais changer le mien, là-dessus : ils n’ont aucun pouvoir. Et ils ne feront rien pour m’en empêcher. Car ils s’en foutent si je me jette par la fenêtre.
C’est la seule liberté qui me reste et j’en fais ce que je veux, quand je veux. Si je peux au moins contrôler quelque chose : laissez-la moi.
Ce n’est pas un acte égoïste, les personnes m’aimant autour de moi me voit tel que je vous le décris. Comme une personne n’aillant plus d’énergie pour affronter le monde et qui en sait beaucoup trop. Une personne fatigué et triste. Je veux leur épargner cette vision si peu optimiste que je n’arrive pas à changer depuis tellement de temps.

    #Alleycat.